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Rainer-Maria Rilke dans ses Lettres
sur Cézanne écrit : " Lorsqu'on peint, on peut
déboucher soudain devant une chose si démesurée
que personne n'en viendra jamais à bout ".
Hans Bouman s'est avancé sur ce chemin. Alors " la chose
démesurée " s'est imposé de façon obsessionnelle
: la tête humaine à la fois miroir de l'autre et sans doute
autoportrait mental, microcosme symbole de l'esprit, opposé au
corps manifestation de la matière. La tête, toujours solitaire,
propose un face-à-face ; elle interroge, on l'interroge, et de
cet échange muet peut-être jaillira la réponse,
chargée de mystère. |
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Hans Bouman s'est fait connaître
par un travail rigoureux sur un thème presque unique : la figure.
uvres sombres, parfois austères,
patiemment construites avec toutes sortes de matériaux, elles vont
au-delà des séductions de l'oeil pour poser à celui
qui les contemple les questions que les totems et autres figures sacrées
adressent depuis la nuit des temps aux hommes inquiets.
Alin Avila |
Changement vers un travail
plus fluide, où le hasard de la juxtaposition des éléments
remplace la matière lourde et sourde. Des papiers froissés,
déchirés et collés, surgissent des formes qui font
référence à son propre panthéon de dieux
et de déesses. |
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Toujours
intrigué qu'il est par la construction d'œuvres à l'aide
de matériaux différents, des images issues de l'ordinateur
se glissent presque inaperçues dans son travail. Ainsi la matière
réelle se mêle-t-elle à la matière numérique. |
Zoom en arrière. Des corps démorcelés apparaissent. |
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La sculpture
renvoie à la peinture. L'une comme l'autre relève d'un totémisme,
qu'il faut entendre comme étant l'image d'un ancêtre. Peinte
ou sculptée, sa figure ne s'inscrit pas dans un champ figuratif.
Elle n'est jamais celle d'un homme, ni celle d'une femme. Alin Avila |
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